13 Belle-ïle > Hoëdic/Houat
Mercredi 26
Départ à PM — 2 Coef: 103 PM: 08h01 Port-Navalo BM: 14h00 Port-Navalo
Vent: nul 16 milles: petite traversée et cabotage
Lever à 4h45, départ à 6h, PM —2.
La lune joue les spotlights. On y voit presque comme en plein jour. Tout est plein de sable collé par la rosée: tentes, duvets, sacs étanches.
La récompense d’un départ de nuit ? Le lever du soleil en pleine mer ! Belle-Île est derrière nous; nous touchons Hœdic (Pointe du Vieux Château) à 8h45 avec 45 minutes de retard, qu’est-ce à dire, voilà qu'on se prend pour le TER Gap/Briançon ? Miss Marple aura la clé de l’énigme pas plus tard que ce soir: le courant entre Belle-Île et Hœdic qui porte au NE est de 0,4 Nds sur l'atlas de 2006 que nous utilisons mais de 0,8 Nds sur celui de 2002 ; ce dernier semble le plus juste. L'autre raison c'est qu'un membre de l'équipe à repris ses mauvaises habitudes ; chez moi, on appelle ça le quart-d'heure Embrunais mais pour l'heure il est plutôt lozérien.
Nous entamons maintenant notre tour de l’île par le sud, 1h15 pour rejoindre le port de l’Argol. Des tadornes et leurs poussins nagent dans les courants. Côte Est, superbe palette de couleurs pastel: le jade de l‘eau, le vert tendre de la prairie, le blond du sable, le gris perle du granite et pas un de nous trois pour faire une photo, de vraies truffes !
Hœdic: maisons de poupées, tout est en miniature ici. Le village est calme et charmant en cette fin de juin mais la quantité de restaurants et de bars laisse à penser que l’île doit s’enfoncer de quelques centimètres chaque été sous le poids des touristes. Jusqu’à 3000 pour un gros week-end alors qu’il n’y a que 122 résidents à l’année. Pas de voiture mais de petites carrioles pour faire ses menus transports. Nous faisons quelques courses à la supérette et allons acheter du pain ; la boulangère en bonne îlienne est du genre taiseux, disons qu’elle répond aux questions sans en rajouter, reste bien dans le sujet façon "questionnaire à choix multiple", cocher la bonne case, rayer la mention inutile. Ici on ne gaspille pas sa salive en galéjades mais le pain est bon, c’est l’essentiel.
Le port de la Croix, caché par les arbres, vu depuis le fort.
Petit tour au fort qui accueille des expositions puis pique-nique au camping quasi vide. Un grand pré avec des sanitaires Algeco et quantités d’arbres. Au loin, une brume de chaleur commence à nous masquer Belle-Île qui se coiffe de petits cumulus, la mer est d‘huile. Hœdic, côte sud vue depuis le fort.
Arrivée au Port de l’Argol (Hœdic)
Discussion au moment d’embarquer avec une insulaire bien sympathique et très intéressée par nos voiles ; elle possède elle même un Plasmor Canuk mais n'est jamais allée à Houat qui pourtant se trouve en face à même pas 3 milles .À 13h30, traversée du passage des Sœurs (45 minutes) pour rejoindre Houat, nous remontons le courant de Beg Tost, (PM —6) pour aller nous installer sur la première plage croisée, moins grandiose que Treac’h Ar Salus mais exempte de voiliers au mouillage. PE qui avait disparu (parti acheter du pain, il est en manque) en comptera 40 entre la plage du Salus et Er Yoc’h, un 26 juin en semaine !
Repas du soir: semoule/sardines à l’huile pour Madame, semoule/gras double pour les barbus. En dessert: pain et chocolat.
Bivouac sur l’estran, nous avons vue sur Belle-Île et l’île aux Chevaux.
Hœdic et le passage des Sœurs vus depuis notre bivouac sur Houat.
Dès la tombée du jour, des milliers de poux de mer (talitres:ligia oceanica) sortent du sable et se dirigent vers les laisses de mer pour faire bombance. Inévitablement, quelques centaines traversent la tente. suite>